Une multitude d’habitats marins importants existent dans le monde entier, à la fois dans les régions tropicales comme dans les eaux tempérées. Certains d'entre eux souffrent des effets des impacts humains multiples et ne peuvent plus être en mesure de maintenir et de soutenir la biodiversité marine associée, les processus écologiques résultants et les fonctions des écosystèmes. Cette étude contribue à une meilleure connaissance des services écosystémiques et des connaissances endogènes des macroalgues de la côte Nord du Sénégal. Des enquêtes ethnobotaniques basées sur un guide d’entretien ouvert semi-structuré, des échanges oraux et des observations sur le terrain ont été menés. Elles se sont déroulées dans 5 localités de la grande côte du Sénégal (Yoff, Kayar, Mboro, Loumpoul et Saint-Louis). Des échantillons de nombre restreint de 20 personnes sont formés pour chacune des 5 strates et sont mis ensemble pour constituer l’échantillon global de 100 personnes. Les résultats ont montrés que 86% des personnes enquêtées disent connaitre les macroalgues bien qu’elles ne puissent les distinguées que de par leur couleur (verte, brune et rouge). La majorité (57%) lui accorde le nom vernaculaire « Wakk ». 74 % des enquêtés confirment leurs présences et leurs abondances aux mois de Juin, Juillet, Août et Septembre sur le littoral Nord. Elles sont exploitées uniquement pour la commercialisation et l’espèce vendue serait Meristotheca senegalensis. Ainsi en moyenne, les exploitants peuvent vendre 277,7 kg d’algues par jour à hauteur de 144,4 frs CFA soit une revenue journalière de 32879 frs CFA.