La ville de Maroua, comme plusieurs villes du septentrion, connait un problème d’emploi. L’activité de lavandier prend de l’ampleur dans la cité régionale à cause du chômage qui est grandissant. Le taux de chômage dans cette partie du pays est le plus élevé se situant à 56% (ECAM, 2012). Dans un contexte de sous-industrialisation, la ville de Maroua en tant que capitale régionale n’affiche pas fière allure du fait de manque de complexe industriel pour absorber le nombre élevé de ruraux qui y arrivent, à la recherche de l’emploi. Cette recherche traite d’un problème qui est récurrent dans toutes les villes sahéliennes situées à l’intérieur du pays. Le manque de voies de communication modernes reliant l’intérieur à la côte est un problème crucial pour la création des industries de pointe et pourvoyeuses d’emplois pour résorber le chômage. C’est l’un des grands foyers de peuplement du Cameroun. Cependant cette région est confrontée à un réel problème de création d’emploi. L’objectif de cette contribution est de comprendre les difficultés d’emplois dans cette région dans une perspective de réduction du chômage. Il s’agit de comprendre pourquoi les populations sont attirées par ce type de métier la où l’eau est rare. La méthodologie de ce travail consiste en un recensement des blanchisseurs de la ville de Maroua et une collecte des données sur leur statut socio-économique, culturel et sur les risques encourus dans l’exercice de cette activité. Les résultats de cette recherche vont permettre de connaître le niveau de vie des personnes qui exercent ce type d’activité. Les raisons pour lesquelles elles ont embrassé cette forme de débrouillardise, les risques encourus par les usagers et les pratiquants de cette activité.